10 septembre : à La Poste comme dans l’ensemble des entreprises, pour une meilleure retraite, ce sont plus d’emplois et plus de salaires dont on a besoin
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Dans un environnement économique dégradé les résultats économiques de La Poste restent bons même s’ils sont en léger recul par rapport à 2012. C’est dans ce contexte que les dividendes versés aux actionnaires, l’État et la CDC, augmentent de 15,7 % passant ainsi de 145 à 172 millions d’euros, le taux de rentabilité étant passé de 30 à 35 % ! C’est inadmissible. En termes d’effectifs, nous sommes toujours dans la même spirale infernale des suppressions d’emplois avec 2 787 emplois supprimés en 6 mois, ce qui est problématique pour une entreprise qui bénéficie du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi. La Poste ne peut continuer à privilégier la rémunération des actionnaires en accélérant encore sa course effrénée à la rentabilité maximale. Il y a urgence à gagner un véritable changement de politique qui place les postiers et la réponse aux besoins de la population au cœur des choix stratégiques afin de développer un service public postal de qualité, seul garant de l’avenir de l’entreprise et des personnels. Cela passe notamment par : des personnels en nombre suffisant, formés pour rendre ce service public et reconnus dans leurs qualifications en termes de salaire, des créations d’emplois pour améliorer les conditions de vie et de travail, l’augmentation des salaires, la garantie des départs en retraite à 55 et 60 ans à taux plein pour laisser une place aux jeunes, l’arrêt des réorganisations, l’unité et la complémentarité de toutes ses activités au sein de La Poste avec une ré-internalisation des activités.
Exigeons une autre répartition des richesses, pour le travail, le plein emploi, l’augmentation générale des salaires, à commencer par le Smic, pour les retraites, pour le droit à la santé et notre protection sociale.
Pour sortir de la crise, le maintien et le développement des activités et de l’emploi industriel, la reconquête des politiques publiques, des services et de l’emploi publics, sont impérieux et nécessaires.
Pour sécuriser le travail et les salariés, gagnons un statut du travail salarié et une sécurité sociale professionnelle, constitués d’un socle de droits attachés à la personne, transférables et garantis collectivement.
Pour une réforme ambitieuse du système de retraite par répartition, avec un âge d’ouverture des droits dès 60 ans, la prise en compte de la pénibilité, un niveau de pension d’au moins 75 % du salaire, garantissons son financement solidaire fondé sur le travail.