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Distribution de la Presse malmenée : un danger pour le pluralisme

la section locale CGT de la Pic de Lesquin

 

 
La Fédération des Activités Postales et des Télécommunications CGT communique. La presse se fait l'écho de la fermeture de plusieurs sites de Néopress (filiale du groupe La Poste assurant dans plusieurs régions le portage de la presse, quotidiens nationaux et magazines). Une nouvelle fois les organisations syndicales du groupe La Poste n'ont pas été informées de cette décision ni de ce qui la motive. La CGT FAPT alertait déjà lors de la signature de l'accord tripartite Etat / Presse / Poste du 18 juillet 2008 sur les dangers des choix du gouvernement pour le pluralisme. (Rappelons que cet accord prévoyait une baisse de la participation de l'Etat de 242 millions à 180 millions d'ici 2015 et une hausse des tarifs pour les éditeurs de 35 %.) Alors que 30 % de la presse en France était diffusée par voie postale (abonnements), sur tout le territoire six jours sur sept, à des tarifs préférentiels, qui découlent du dispositif législatif d'aide publique au pluralisme, La Poste a fait le choix d'accroître sa productivité pour résorber les coûts financiers qu'elle supporte afin d'assurer la distribution de la Presse (430 millions d'euros). Dans un marché de la distribution ouvert à la concurrence, et dans la droite ligne de la logique de rentabilité financière et de privatisation imposée par l'Etat, elle a ainsi accéléré, par le biais de sa filiale Néopress, la création de réseaux parallèles de portage concentrés uniquement dans les grosses agglomérations, employant une main d'oeuvre précaire et hors statut... avec le résultat qu'on connaît aujourd'hui. Pour la CGT FAPT les salariés de Neopress touchés par cette réorganisation ne doivent pas faire les frais de ces choix.
La CGT FAPT réaffirme par ailleurs que la presse a besoin d'un service public efficace et le service public a besoin, pour être efficace, d'un financement pérenne, ce que ne permet pas l'accord du 18 juillet 2008, pas plus que ne le permette la libéralisation totale du courrier. La logique concurrentielle fragilise le financement du service universel.
Le service public, jusqu'ici assuré grâce à la péréquation tarifaire permise par le monopole sur les lettres de moins de 50 gr est en danger.
De même, la pérennité de la Presse d'opinion indépendante, nationale, régionale, syndicale ou associative passe par une distribution assurée à un prix accessible et égal pour tous avec des droits et garanties de haut niveau pour le personnel concerné plutôt que les conditions de vie et de travail actuelles désastreuses : temps partiel imposé, horaires atypiques,... L'Etat est constitutionnellement garant du pluralisme et de la liberté d'opinion : il doit remplir ses obligations en termes de financement du service universel et d'aide à la presse et assurer le maintien et le développement d'un service public postal rénové, disposant de moyens, permettant de relever le défi d'une diffusion adaptée aux besoins de tous les lecteurs sur l'ensemble du territoire.
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